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Un grand nombre d’entre nous – humains – « aimons » les animaux et beaucoup de jeunes voudraient travailler toute leur vie auprès d’eux ou pour eux.
Nous recevons d’ailleurs de nombreux courriers de collégiens, de lycéens et d’étudiants souhaitant savoir quelles études ils doivent entreprendre pour cela. Nous essayons de leur répondre dans la mesure du possible mais il nous arrive parfois d’égarer un courrier. Aussi, vous trouverez ici tous les renseignements que nous (vous) pouvons leur fournir.

Généralités

De part la spécificité de notre parc, beaucoup de jeunes qui « aiment » les félins nous contactent pour devenir des spécialistes de ces animaux et travailler à nos côtés. Sachez, tout d’abord, qu’il n’existe pas de formation spécialisée pour travailler avec eux ou pour les étudier, aussi bien en France que dans le reste du monde. Ce n’est qu’avec passion, persévérance, beaucoup de travail et un peu de chance que l’on arrive à trouver sa place auprès d’eux…
Par contre, quand on aime les animaux, voici les différents métiers que l’on peut exercer pour être proche d’eux :

Soigneur animalier

Le travail du soigneur est différent de l’idée que l’on s’en fait souvent. Le soigneur ne passe pas son temps à « câliner » les animaux, il y en a même beaucoup qu’il ne touche jamais !
C’est un métier très physique et les tâches sont monotones (mais il faut toujours être vigilant !). Le soigneur animalier travaille à l’extérieur en toute saison : 60% du temps consiste à faire du nettoyage (les enclos des animaux, les boxes, les ustensiles, les véhicules, …) ; 35% du temps est consacré à la préparation et la distribution de la nourriture ; 5% du temps est consacré à l’observation des animaux et la construction de nouveaux aménagements pour eux. C’est le métier sans doute le plus proche des animaux sauvages. Le soigneur doit aussi être capable de faire respecter les consignes du parc et renseigner les visiteurs en cas de besoin.
C’est aussi un métier qui peut être difficile sentimentalement puisqu’un animal auquel on est attaché peut partir, temporairement ou définitivement, dans un autre parc pour s’accoupler avec d’autres partenaires (pour plus de détails sur les raisons, consultez la page sur les programmes d’élevage).

FORMATION :
3 écoles en France : CFFPA de Vendôme (41), Institut Rural de Carquefou (44) et CFAA de Gramat (46)
Durée de la formation : entre 1 ou 2 ans (BAC …..)
Il y a beaucoup de demandes maintenant (1000 postulants pour 20 places par école) et le renouvellement de la profession est lent donc les possibilités d’emploi pour les jeunes sont rares.
L’admission à ces écoles se fait suivant la motivation, la lucidité vis à vis du métier et des animaux, l’expérience et les connaissances. Le niveau scolaire n’est pas toujours un frein.
Un bon soigneur ne va pas satisfaire son ego en cherchant à toucher ou caresser les animaux, il doit avant tout penser pour l’animal. Comme les animaux sauvages ont très peur de l’homme, il faut avoir le moins de contact possible. Un élève qui veut devenir soigneur pour caresser des tigres ou biberonner des singes aura peu de chance de trouver une place dans un parc zoologique. « Aimer les animaux » ne suffit pas pour faire un bon soigneur…

Vétérinaires

Qui n’a pas rêvé d’être vétérinaire à l’âge de 10 ans ? Sans doute les enfants qui voulaient être pompier, cosmonaute ou footballeur… C’est dire si cette profession attire beaucoup de jeunes.
Le métier de vétérinaire est très gratifiant car il consiste à soigner les animaux de leurs maladies ou traumatismes (comme le fait le médecin pour l’homme) mais, par conséquent, le vétérinaire voit essentiellement des animaux malades au quotidien. Ce qui peut être dur moralement pour certaines personnes…

FORMATION :
4 écoles en France : Maisons-Alfort, Nantes, Toulouse et Lyon
L’admission se fait sur concours ou sur dossier et le cursus est très difficile car une quantité considérable de connaissances est nécessaire pour exercer ce métier. Il faut compter 5 à 7 années d’études après le BAC.
90% des vétérinaires diplômés travaillent en clinique avec des animaux domestiques. 1% seulement travailleront avec des animaux sauvages. Le pourcentage restant travaille dans les administrations (DSV, ministère, …) ou sont professeurs dans les écoles.
Pour les personnes qui veulent travailler dans une clinique vétérinaire et qui n’ont pas le niveau pour être docteur, il existe des formations particulières pour être aide vétérinaire (= auxiliaire de soins pour les animaux). Cette personne va assister et aider le docteur lors des opérations et tient généralement le secrétariat de la clinique. Très peu de personnes avec un tel diplôme vont trouver des postes dans un parc zoologique, les élèves qui sortent des écoles de soigneurs sont bien plus favorisés.

Chercheurs

Le métier de chercheur est très intéressant même s’il n’est pas valorisé à juste titre en France. Les chercheurs travaillant en biologie s’intéressent généralement à une thématique très précise dans un domaine spécifique (l’éthologie = étude du comportement animal et humain, la physiologie animale = étude du fonctionnement du corps des animaux et de certains organes en particulier, la génétique = science qui s’intéresse aux gènes, …). C’est assez « cérébral » puisqu’il faut lire énormément d’articles, inventer des expériences, les planifier, les réaliser, écrire des articles avec les résultats, les publier pour valider ces derniers et les présenter lors de conférences.
En éthologie, le contact avec les animaux est très limité puisque lorsqu’on les étudie, il ne faut pas les influencer pour ne pas biaiser les résultats attendus.

FORMATION :
Le cursus à suivre est un cursus universitaire. Il est donc très facile de s’inscrire puisqu’il s’agit d’aller dans une faculté de science. Par contre, la difficulté consiste à ne pas être détourné de son objectif par l’ambiance de camaraderie, l’absentéisme, le manque de motivation, le manque de clarté du système universitaire, les différentes sortes de débouchés existants… Globalement, il faut être responsable et autonome pour aller à la faculté sinon c’est une perte de temps.
Pour devenir chercheur, il faut compter 8 années d’étude après le BAC et la réussite dépend beaucoup des stages réalisés et des contacts rencontrés pendant ces années ainsi que des mentions obtenues aux examens de 3ème et 4ème années.
Comme pour le métier de vétérinaire, il y a très peu de chercheurs dans les zoos, encore moins en France où presque tous les parcs sont privés, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas aidés financièrement, ni par leur mairie, leur département, leur région ou ni par l’état… (alors que beaucoup de parcs étrangers sont aidés et recrutent un ou plusieurs chercheurs…)

Curator, registrar, studbook keeper, coordinator, …

Les métiers de curator, registrar, studbook keeper & coordinator sont des métiers exclusivement rencontrés dans les parcs zoologiques. Ces métiers sont peu connus en France. Il n’y a d’ailleurs pas de traduction française adéquate pour ces mots anglais (sauf peut-être pour les coordinateurs qui entrent dans le langage commun). Ces personnes viennent bien souvent d’un parcours de biologie (éthologie, biologie de la reproduction, biologie de la conservation, écoles d’ingénieur). Le vétérinaire du parc occupe aussi parfois cette fonction en plus de son rôle de vétérinaire. Ce métier consiste en quelques mots à gérer et suivre le cheptel animalier du parc. C’est le curateur qui est en charge des échanges et de la communication avec les autres parcs zoologiques, avec l’administration, et les autres coordinateurs de programmes, dans la gestion des arrivées, départs d’animaux, ou encore les décision de laisser se reproduire ou non les animaux.

Animateurs/Médiateurs/Pédagogues

C’est sans doute une des professions qui tend à se développer le plus dans les parcs aujourd’hui. Quel que soit le nom qu’on leur donne, les animateurs font le lien entre l’animal et le visiteur. Dans une société où on lit de moins en moins, ces personnes ont pour rôle d’assurer la sensibilisation du grand public aux menaces pesant sur la biodiversité. S’il n’existe pas de formation unique pour devenir médiateur, il faut cependant être multi casquettes. Une facilité à communiquer et à vulgariser les connaissances scientifiques, un goût pour le contact humain et surtout une envie de transmettre. Un bon animateur ne s’écoute pas parler, il doit être à l’écoute pour savoir transmettre les bonnes informations, de la meilleure des façons.
FORMATION:
En France de nombreux cursus peuvent permettre de devenir animateur. DEUST guide nature, BTS Gestion Protection de la Nature, cursus universitaire en biologie, BTS tourisme sont des formations qui permettent d’envisager ce métier. La réussite dépend de la capacité à lier cette pluridisciplinarité.
Conclusion
Il existe bien d’autres métiers en rapport avec les animaux (palefrenier, éleveur, garde forestier, …) mais ce n’est pas à nous d’apporter davantage de précisions à leur sujet.

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